Terril 223 ou Sablière
Le terril 223 du Groupe d'Auchel
Le terril 223 ou Sablière est un terril plat de schistes noirs et de cendres. Utilisé comme source de sable pour les remblayages pneumatiques, il a été ensuite utilisé comme dépôt des usines de Choques situées à proximité jusqu'en 1972. Caractéristiques : 203000 m3 et 33.15 ha.
Aménagement du Terril :
Dès le mois de juillet 1964, les Houillères aménage l'ancienne sablière de Chocques pour servir de bassin de décantation au lavoir à fines de Chocques. Jusqu'à cette date, ces déchets étaient déposés dans la « mare à boues » au pied du terril du Siège 5 d'Auchel. Cet entreposage est désormais saturé par une pâte noire, l'eau s'étant évaporée ou infiltrée dans le sol.
Vue générale du chantier
Le lavage des « fines » est traitée dans un atelier de flottation où sont séparés les schistes du charbon. La partie la plus grenue des schistes est retirée du circuit, chargée en wagons à destination du terril de Lapugnoy. Les particules les plus fines (moins de 1/10ème de mm) restent en suspension dans l'eau et forme une boue visqueuse.
Chargement de l'argile destinée à la confection de la digue
Cette boue était alors aspirée par pompes, chargée dans des wagons étanches jusqu'à la « Mare à boues ». Ce mode de transport n'était pas sans problème : les wagons n'étaient pas totalement étanches, les voies restaient en permanence mouillées et le ballast devait être régulièrement renouvelé.
Ancienne mare à boues saturée
Ce nouveau lieu de déversage à 2 km du lavoir permet aux Houillères de refouler les boues directement sur place sans transport ferroviaire. Le bassin de décantation de la flottation est supprimé.
500 arbres déracinés
Deux pompes de 100 Ch aspirent les boues qui transitent par une conduite en acier. Les 850 premiers mètres de cette conduite (carreau des Usines) sont aériens puis les 1150 autres mètres se font à même le sol. La boue est propulsée à la vitesse de 1,5 m/s soit un rendement de 200 m3/h.
Le nouveau terril (223) est clôturé par une digue de 520 m de longueur et haute de 6 m. Un tapis d'argile assure l'étanchéité et le talus en sable permet de résister à la pression des boues du bassin. La mise en route se fait en janvier 1965.
Quelques chiffres : 8 ha, 400000 m3 de capacité, 500 arbres arrachés et 55000 m3 déplacés.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM
Source Bruits et Lumières Col APPHIM