Historique du siège de Folschviller

LE SIÈGE DE FOLSCHVILLER DES H.B.L.

Vers 1900, la société allemande Internationale Bergwerkgesellschaft entreprend une série de sondages.

En 1909, près de Folschviller, elle effectue le fonçage de deux puits de 5 m de diamètre et les nomment Alexandre Dreux 1 et 2 (nom d’un administrateur de la société).

En 1911, une inondation envahit les deux et les travaux sont abandonnés, ce qui aurait pu stopper l’avenir minier de cette commune.

En 1918, à l’issue du premier conflit mondial, la France récupère la Lorraine.

En 1928, la Société Anonyme Internationale des Houillères rachète les domaines de Furst et du Vieux-Berfang.

En 1929, elle devient la Compagnie des Mines de Saint-Avold.

En 1931, elle opère le creusement des deux puits Folschviller 1 et 2 par cimentation. C’est au titre des dommages de guerre de 1914-1918 que l’entreprise allemande Karl Alexander d’Aix-la-Chapelle est chargée du fonçage et de la construction des bâtiments.

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le siège de Folschviller, vue aérienne

En 1933, une énorme arrivée d’eau noie le chantier à -310 m, ennuis renforcés par la crise économique des années.

Avant 1939 sont déjà achevées les installations de jour : le chevalement, les ateliers et la centrale électrique, mais le forage des puits est loin d’être fini.

En 1946, sitôt la nationalisation, les Houillères du Bassin de Lorraine relancent le forage des puits qui dure encore deux années.

En 1949, le groupe Saint-Avold et celui de Faulquemont fusionnent pour former le groupe de Faulquemont-Folschviller.

En 1950, le montage du chevalement du puits Folschviller 1, avec machines d’extraction en tête, se termine. En même temps, on prépare au fond les premiers étages 609 et 760.

Puits 2 de Foschviller

L’exploitation peut enfin démarrer mais les débuts sont difficiles : importants dégagements de grisou (jusqu’à 135 m3/t).

En 1949, le siège extrait 52.000 t de charbon. Il passe à 190.000 t l’année suivante !

Le 25.01.1951, un important feu de grisou bloque l’exploitation pendant 5 mois. La rivière Nied est détournée pour éteindre l’incendie par noyage de l’étage. Après assèchement et remise en état des travaux du fond, l’extraction peur reprendre.

Le 16 avril 1955, lors du creusement du 3èe travers banc Sud 690, le puits est de nouveau le théâtre d’une arrivée d’eau de 28 m3/mn. L’exploitation s’arrête pendant près d’un mois.

Heureusement, ces deux incidents n’entraînent aucune perte en vie humaine.

En 1960, la ténacité légendaire des mineurs permet à ce jeune siège d’extraire 900.000 t.

En 1968, le rendement atteint 4 t par mineur et par poste.

Dès 1969, le déclin commence. La guerre du Kippour et les crises pétrolières relancent momentanément le charbon national.

En 1972, Sainte-Fontaine ferme et, en 1974, Faulquemont doit suivre.

Le vendredi 2 mars 1979, les mineurs de la veine Maurice finissent l’abattage du panneau.

Entrée du siège et chevalement du puits 1

De 1949 à 1979, le siège de Folschviller a produit 20.041.979 t de charbon, mais il a aussi contribué au développement du remblayage pneumatique, de la captation du grisou, des haveuses à double tambour. Il détient le record d’exploitation d’une taille de plus de 500 m de front étayée par des étançons individuels et avec remblayage pneumatique latéral.

Cette taille a fonctionné régulièrement pendant trois ans avec une production de 1.400 t/j.

Sources : Les chevalements lorrains de Pierre-Christian GUIOLLARD

Synthèse : Pierre OMBROUCK pour l’APPHIM

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Date de création : 04/05/2016 18:02
Catégorie : Les sites miniers - Le bassin de Lorraine-Groupe Faulquemont-Folschviller
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