La centrale de Courrières
La centrale de Courrières du Groupe Hénin Liétard
La construction en 1960
Vue aérienne lors de la mise en route années 60
Les besoins accrus d'électricité, le vieillissement des centrales des anciennes Compagnies, l'absence de centrale dans le Groupe d'Oignies obligent les HBNPC à lancer dès 1960 l'idée d'une nouvelle centrale. C'est la troisième de ce type dans le bassin appelée super-centrale en raison de sa puissance et son fonctionnement très différent des anciennes.
Vue des années 80
La construction débute en septembre 1960. La ligne Hénin Liétard Don Sainghin est modifiée à cette occasion. La centrale est constituée de deux groupes de 125000 kW soit 250000 kW au total. Elle consomme 2500 T de charbon par Jour. Elle brûle en effet tous les bas produits des Groupes d'Hénin Liétard et Oignies.
Les deux tours réfrigérantes, la salle des machines et la passerelle de mise à terril des cendres
1970
Les deux imposants réfrigérants font 95 m de haut et les deux cheminées 110 m. Le premier groupe est opérationnel en mai 1963, le second en août de la même année.
Photo "bucolique" des années 70
La production de charbon baissant la centrale brûle les charbons issus des anciens terrils qui ont été relavés. Elle est alimentée par le lavoir de Fouquières puis par un lavoir mobile installé sur le terril de la fosse 2 d'Oignies. Des huiles, des pneus... sont incinérés dans les chaudières qui servent de plus en plus d'incinérateur.
L'idée de créer une usine d'incinération sur le site s'impose rapidement avant l'arrêt de la centrale en 1987. Les installations vieillissantes, les problèmes s'accumulent. La mise à terril qui enjambe la Souchez est détruite par une tempête. Un incendie se déclare en mars 1992 et la met à l'arrêt quelques jours.
Finalement, elle sera arrêtée définitivement le 30 avril 1992. Les installations sont démantelées dans la foulée.
Base d'un réfrigérant
Il reste encore sur le site les fondations d'un réfrigérant, les poteaux d'entrée (détruits en 2023) et une partie de l'enceinte, le réservoir à fioul, les installations électriques. Le hangar à buldozzer longtemps resté en place au pied du terril à cendres a été détruit.
En rouge le site, en bleu les vestiges
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM