Fosse 10
Fosse 10 du Groupe d'Oignies
Chevalet de fonçage du puits 10 en 1958
A la nationalisation, il est décidé de concentrer l'extraction des maigres des ex-Mines d'Ostricourt ainsi que ceux de la fosse 8 et 9 des ex-Mines de Dourges.
Le site de la fosse 10 et la rectification du canal de la Deûle en 1959
Un nouveau puits est nécessaire pour exploiter le gisement profond (1200 m). Le fonçage débute en 1956 à Oignies près de la fosse 9, le long du canal. Un chevalement de fonçage est installé en 1957 au-dessus du puits de 6.78 m de diamètre.
Les installation en 1980
En 1958, le fonçage est terminé à -630 m. La construction d'un lavoir et de la tour d'extraction de 9000 T commence. Au sommet de la tour se trouvent deux machines à poulie Koëpe quadricâbles de 4400 Ch. Une usine à boulets est aussi mise en route en 1960. Le 23 janvier 1961, la fosse entre en service. En 1963, on exploite à -531 m et la mise à terril se fait par skips de 10 T : Plus de 5000 T sont remontées par jour en 1964.
Le démantèlement en 1992
En 1967, les cages sont équipées d'un quatrième plateau pour y encager des berlines. En 1969, la fosse 24/25 d'Estevelles est reliée à la fosse par une bowette de 6 km. En 1971, l'extraction est à son apogée avec 10000 T/J. En 1976, l'arrêt du 2 lui permet d'assurer seule l'extraction du secteur d'Oignies.
Le 8 avril 1992, photo J Pawlik
La fosse, dernière du bassin, cesse d'extraire le 21 décembre 1990 avec l'exploitation de la taille Michelle 224. La dernière berline remontera symboliquement par le 9 d'Oignies.
Le 8 avril 1992, la machine d'extraction éventrée, photo J Pawlik
Le château d'eau en 2013
Le puits profond de 848,8 m est remblayé en 1991. La tour tombe avec le reste des installations en avril 1992.
Le château d'eau désaffecté est resté longtemps comme le symbole de ce siège ainsi que l'imposant terril produit par le lavoir du siège 10. Le château d'eau tombe en juin 2015, ultime vestige de cet immense complexe industriel.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM