Historique

 

La Société de Recherches de VIMY et du Midi COURRIERES était constituée par des industriels, en majorité belges. Elle a réalisé des sondages de reconnaissance à MERICOURT et à DROCOURT. Dès 1877, ceux-ci sont avérés positifs.

La Société de VIMY, devenue Compagnie de DROCOURT a reçu une concession de 2 544 ha par le décret du 22 Juillet 1878, puis par celui du 21 août 1880.

Le premier puits fut commencé en 1878.

La Compagnie de Drocourt exploitera 5 sièges d’extraction, 1 Lavoir, 1 Centrale Thermique, une Cokerie et une Unité de traitement des sous produits de la Cokerie   

La Fosse 1, la Parisienne à Hénin Beaumont,

la Fosse 2, Nouméa à Rouvroy,

la Fosse 3, Congo à Rouvroy,

la Fosse 4/5 à Méricourt,

la Fosse 6/7 à Hénin Beaumont.

La Cokerie

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    La première mention de la cokerie est faite en 1901, elle se composait de 50 fours à récupération de type SOLVAY. Les fours à coke ont été détruits en 1918. En 1924, elle comportait une batterie de 25 fours à coke avec générateurs et production de sulfates d’ammonium et de benzols. Elle produisait du coke tout venant, cassé et calibré de 40 à 60 mm, de 25 à 40 mm et de 12 à 25 mm, pour les malteries, les cimenteries et les foyers domestiques.

Entre 1928 et 1938, la production annuelle atteint 319 383 tonnes de cokes (en 1931), 14 314 tonnes de goudrons et bières (en 1931), 3 459 tonnes de benzol (en 1931), 4636 tonnes de sulfates et de gaz en 1930.

En 1926, une batterie de 25 fours est ajoutée et l’usine à sous-produits est agrandie.

En 1929, 14 fours supplémentaires sont mises en service.

En 1930, les goudrons de Drocourt allaient vers H.G.D. à VENDIN et à NOEUX.

En 1934, une station d’émission de gaz de ville était mise en service.

Les batteries de fours sont rénovées entre 1933 et 1934.

En 1935, un atelier de séchage et de pulvérisation du poussier de coke est mis en service. Ce poussier sera incorporé à la pâte à coke.

En 1938, une quatrième batterie de fours est ajoutée.

Nationalisée en 1945, la cokerie est rapidement modernisée grâce à sa position géographique et à ses possibilités d'extensions.

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En 1949, trois batteries supplémentaires de 24 fours en briques de silice étaient en cours de réalisation (21 à 23) et quatre batteries étaient en activité, numérotées 3, 4, 10 et 11.

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Construction des batteries 10 et 11 en 1949. Au fond, la fosse 1, encore en activité.

Les batteries 3 et 4 comportaient chacune 25 fours du type Becker à régénération de chaleur. Les batteries 10 et 11 étaient récentes. Les installations de récupération des sous-produits étaient de type DISTICOKE classique.

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L'ancienne tour à charbon construite par la Compagnie des Mines de VND est conservée, cette tour est le principal axe d'approvisionnement en charbon de la cokerie, le charbon arrive du lavoir.

    A partir de 1956, la production était portée à 2 000 t par jour. De 1957 à 1959, elle était portée à 3 400 t par jour pour être à 5 050 t par jour en 1969. Pour cela la cokerie a été agrandie, plusieurs séries de fours à coke ont été construites (batteries n°1, 2, 13, 24, 31, 32, 33, 34), soit en 1969, 16 batteries totalisant 407 fours.

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Ce sera la période de gloire de la Cokerie, Ses proportions en font la plus grande cokerie d'Europe.

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Un ralentissement des activités se fera sentir à partir des années 80. Toutes les cokeries du Bassin ferment peu à peu, Waziers, Vendin, Lourches, Mazingarbe s'arrêtent. La Cokerie de Drocourt est la dernière du Bassin en 1984.

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Installations de la 2ème ligne au début des années 1980.

    En 1988, la cokerie ne produisait plus que du coke de fonderie (1 700 t/j). Tous les fours produisant du coke sidérurgique étaient alors arrêtés et non démantelés. L’usine à sous-produits était modernisée, le désessenciement et débenzolage étaient arrêtés.

    En 1990, la cokerie a obtenu un statut d’autonomie. Une nouvelle société, Cokes de Drocourt SA est créée pour pérenniser l'activité "Carbonisation" des HBNPC.

La société dépend de Filianor, du Groupe Charbonnages de France. Cette société gère toutes les activités des Houillères encore exploitées après dissolution des HBNPC, Usines à Boulets d'Oignies, GMT, Briquetterie d'Hulluch...

La société est violemment touchée par la crise de 1993.

    En 1995, Une réduction des coûts est impérative pour faire face à la crise. Les batteries 1, 2, 3 et 4 sont stoppées et démantelées en 1999.

  En 2001, la Cokerie est mise en vente par Charbonnages de France. En l'absence de repreneur, CdF décide de lancer le plan social, prélude à la Fermeture, prévue, au plus tard, pour fin 2001.

Un important mouvement de grève se met en place sous l'impulsion de l'intersyndical de la cokerie. Le personnel souhaite de meilleurs conditions de départ.

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  En juin 2001, la ligne 1 cesse sa production. La 2ème ligne verra son activité prolongée jusqu'au 25 mars 2002, la cokerie cesse définitivement toute production avec l'arrêt de la 2ème ligne.

  La démolition commence en juillet 2002 par le dynamitage de la cheminée 21/22, le mercredi 31 Juillet, à 14h30 et de la tour d'extinction 21/24 vers 15h30.

En décembre 2003, le terrain de la Cokerie est complètement libre de toutes ses installations. Seul subsiste aujourd'hui le Château, anciens bureaux de la présidence, transformé en logements.

Cokes de Drocourt

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Date de création : 03/04/2012 19:02
Catégorie : - Le bassin NPC-Mines de Drocourt-La cokerie
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