La production de coke

La production du coke comprend trois étapes: - La distillation des charbons à l'abri de l'air par chauffage à haute température; - L'extinction du coke en fusion; - Le criblage.

- La pyrolyse du charbon consiste en un chauffage à haute température en l'absence d'air.

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Pour une tonne de charbon enfournée, il était récupéré :

- 31 kg de goudrons,

- 10 kg de sulfates,

- 7 kg de benzol brut,

- 173 m3 de gaz disponible à 4 200 cal.

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Ce procédé a également été dénommé "distillation sèche", "distillation" ou "carbonisation du charbon".

Un charbon chauffé à l'abri de l'air se décompose toujours en dégageant des gaz, des matières goudronneuses et en laissant un résidu d'aspect variable.

Certains charbons (exemple: les gras à coke) présentent en même temps une "fusion", suivie d'un "gonflement" et d'une "resolidification" pendant le chauffage. Le résidu cohérent qui en résulte est le coke.

Ainsi, durant l'échauffement, le charbon perd son humidité et dégage le gaz de cokerie (essentiellement composé d'hydrogène et de méthane).

Ce phénomène présente deux phases qui se superposent:


1) Le dégagement des goudrons et produits lourds qui passe par un maximum et cesse vers 550°C,


2) Le dégagement de l'hydrogène, qui se produit au-delà de 550°C, passe par un maximum à 700°C et cesse entre 1000°C et 1100°C.

- L'extinction du coke en fusion, A la fin de la cuisson, le coke en fusion est sorti du four par les côtés, poussé par la défourneuse, il tombe dans le Wagon à coke, poussé par un locotracteur fonctionnant au trolley (électrique), celui ci le conduit vers l'une des tours d'extinction. Le coke subit un arrosage d'eau, d'où le panache blanc visible de très loin.

- Le criblage, le coke achève de se refroidir sur le Quai à coke, proche de la Tour d'extinction. Il est repris par le bas par un transporteur qui le conduit vers les installations du Criblage. Il est criblé est calibré en fonction de la demande du client.

Le gaz produit par la cokerie était partiellement utilisé par une usine annexe qui fabriquait de l’ammoniac de synthèse. Une autre fraction du gaz disponible était émise sur les réseaux de Gaz de France.

Le gaz résiduaire restitué à la cokerie par l’usine de synthèse était utilisé pour le chauffage des fours, l’appoint de chauffage étant réalisé avec du gaz pauvre. Le gaz livré à Gaz de France était préalablement épuré dans une installation d’épuration sèche, dans laquelle on utilisait des terres épurantes (oxyde de fer).


Date de création : 04/04/2012 17:31
Catégorie : - Le bassin NPC-Mines de Drocourt-La cokerie
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