Commémoration de la catastrophe des Mines de Courrières

L’A.P.P.H.I.M N’OUBLIE PAS LA CATASTROPHE DE COURRIÈRES

Le samedi 7 mars 2015, une délégation de l’A.P.P.H.I.M menée par Jean-Louis HUOT (Président) est venue se recueillir devant la stèle de la Nécropole du 10 mars 1906 à MÉRICOURT. Une gerbe a été déposée à cet effet un peu en avance par rapport à la cérémonie officielle.

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La commémoration de l’A.P.P.H.I.M le samedi 7 mars 2015

Celle-ci a toujours lieu le 10 mars et beaucoup de personnalités politiques et du monde associatif (Georges TYRAKOWSKI représentait l’A.P.P.H.I.M) se sont, comme chaque année, déplacées en grand nombre. M. CAMBRAI, Secrétaire général de l’Association du 10 mars 1906, a rappelé les circonstances de la catastrophe le samedi 10 mars 1906. 1796 mineurs postés du matin descendent dans les trois puits voisins (2 de BILLY-MONTIGNY, 3 de MÉRICOURT et 4 de SALLAUMINES) malgré l’incendie qui fait rage au fond de la mine à -280 m dans la fosse 3 et qu’on n’arrive pas à maîtriser. A 6h 37, c’est l’explosion (coup de grisou suivi d’un coup de poussier) qui ravage tout sur des kilomètres de galeries. La catastrophe fera 1099 tués, c’est un triste record en Europe qui n’a jamais été battu (seule celle qui a eu lieu le 26 avril 1942 à BENXIHU-HONKEIKO en Mandchourie, province chinoise alors occupée par les Japonais, aura un bilan plus lourd avec 1549 morts). La Direction des Mines de COURRIÈRES, soucieuse de ne pas arrêter l’exploitation du charbon pour ne pas diminuer ses bénéfices, a obligé les mineurs à descendre malgré l’incendie. Les profits, les profits, toujours les profits, ils comptent bien plus que les hommes ! Refrain bien connu, hélas…

Une centaine de personnalités se sont déplacées.

M. FRACKOWIAK pendant son allocution

M. FRACKOWIAK, pour la CGT, au cours d’une longue intervention, a rappelé le calvaire de tous les mineurs, les conditions de travail très difficiles (même les dernières années), les accidents très fréquents et les catastrophes mais aussi les souffrances des mineurs blessés gravement ou silicosés. Il a déploré la liquidation programmée de la Sécurité Sociale Minière qui entre dans une phase terminale en égratignant au passage tous les Gouvernements qui se sont succédé depuis la fin de l’épopée du charbon dans la région pour l’organiser.

Il a rappelé que la mine tue encore énormément aujourd’hui comme en Chine (des milliers de morts chaque année) ou en Ukraine (421 morts depuis 2000 en dix catastrophes dont une récemment). Il a terminé son intervention en émettant le vœu que chaque commune charbonnière du Bassin érige sa propre stèle à la mémoire de ses mineurs (lors du passage de Manuel VALS à LIÉVIN le 27 décembre 2014, il avait été évoqué la construction d’un monument unique). 109 ans après la catastrophe, l’émotion était toujours présente sur les visages des personnalités présentes issues pour la plupart de familles de mineurs.

Que de gerbes encore cette année !

Georges TYRAKOWSKI pour l'APPHIM

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Date de création : 11/03/2015 14:50
Catégorie : Archives de notre activité - 2015
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