Oeuvres sociales
Les oeuvres sociales
Œuvres sociales première nécessité : faire venir et retenir le personnel nécessaire à l’exploitation minière. Ensuite, faire participer aux bénéfices le personnel. Développer les assurances sociales.
La Direction des MDPA était persuadée que la meilleure forme de participation aux bénéfices était le développement des œuvres sociales. Les essais malheureux de partage des bénéfices par des primes n’encourageaient pas les dirigeants de l’entreprise de persévérer dans cette voie. L’objectif recherché était avant tout celui d’améliorer la qualité de vie et l’hygiène du personnel de l’entreprise.
Chaque centre minier construit autour des mines fut doté de tout ce qui était nécessaire aux familles des mineurs :
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maisons d’habitation pour les familles,
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maisons d’habitation pour les célibataires,
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bains-douches publics,
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écoles,
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églises,
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salles des fêtes,
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coopératives,
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pavillons de santé,
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terrains de sport.
Ecoles pour enfants des mineurs toutes les cités minières furent dotées d’écoles maternelles et d’écoles primaires. Une des plus belles école primaire fut construite dans la cité Rossalmend à Staffelfelden par l’Entreprise de Travaux Publics KRAFT Frères & Cie de Thann.
Santé des mineurs les MDPA installèrent dans chaque cité minière un « Pavillon de santé » ou logeaient deux infirmières remplissant la fonction de garde-malades. Les pavillons étaient installés dans une maison minière consacrée aux services de santé, d’infirmerie et de pharmacie. Les infirmières, en plus des soins et pansements y donnaient les consultations de nourrissons. Elles assistaient les médecins aux consultations et assuraient les soins à domicile.
Pharmacie du mineur privilège typique du Bassin Potassique, une pharmacie « gratuite » pour tous les mineurs a été mise en service par la SSM (Sécurité Sociale des Mines) dans la cité Rossalmend de Staffelfelden.
Cours de couture et de cuisine dans les salles de classe des écoles maternelles, des maîtresses enseignaient aux jeunes filles et aux femmes, la couture, le raccommodage et l’art de la cuisine régionale.
La « plage » des enfants des mineurs au sous-sol des écoles maternelles, les MDPA avaient installé des bains de soleil artificiels. Les enfants munis de lunettes de soleil tournaient en rond en chantant sous la surveillance des sœurs garde-malades qui dirigeaient l’application des rayons ultraviolets. Les séances eurent lieu trois fois par semaine, ce qui permettait d’en faire bénéficier un grand nombre d’enfants.
Mesures d’assistances diverses en plus des initiatives prises par les MDPA en matière sociale, il convient de citer encore diverses mesures :
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l’aide donnée aux communes,
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les bourses d’études attribuées aux enfants des mineurs étudiants,
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l’attribution de subventions aux associations sportives (ASCA et autres sociétés sportives),
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l’attribution de subventions aux groupements artistiques (Harmonies, chorales, peintres, etc.)
Actions sociales dans son étude sur la politique sociale des MDPA, M.Douffiagues (Secrétaire Général des MDPA) évoqua les paroles de Jean Dollfus que ce dernier prononça en 1835 « le patron doit à l'ouvrier plus que le salaire » et rappela les principales œuvres sociales des MDPA :
- œuvres sociales obligatoires :
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caisses de maladies et assurances d'invalidité et de vieillesse,
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assurances accidents,
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caisse de retraite,
pour un total de 88,42 millions € de salaires et appointements payés par les Mines Domaniales de Potasse d’Alsace pendant la période de dix années qui s’est écoulée depuis le rachat des mines par l’état en 1924 jusqu’au 31 décembre 1933, le service des œuvres sociales aux MDPA a représenté une charge de 5,5 millions €, soit 6,2% du montant des salaires et appointements.
- œuvres sociales bénévoles :
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construction de 11 écoles, dont 7 écoles primaires d’un total de 44 classes, et 4 écoles maternelles de 13 classes,
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construction de 4 églises, dont la première construite dans la cité sainte-barbe près de la mine Théodore,
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construction de 3 salles des fêtes, près des mines Amélie, Marie-Louise et Théodore,
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construction à proximité de chaque mine d'une cantine et d'une coopérative,
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création dans chaque cité minière d'un pavillon de santé,
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création à Mulhouse d'un dispensaire antituberculeux et d'une clinique,
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attribution de subventions importantes aux hôpitaux :
1 000 000 F à l'hôpital Hasenrain de Mulhouse,
400 000 F à l'hôpital de Pfastatt,
375 000 F au préventorium de Marbach
300 000 F à l'hôpital d'Ensisheim,
200 000 F au sanatorium de Colmar,
105 000 F au sanatorium de Passy,
100 000 F au sanatorium de Pomponiana,
50 000 F au préventorium de Palente,
50 000 F à l’hôpital de Roderen,
30 000 F au préventorium de Bidard,
28 000 F au sanatorium Lalance de Lutterbach,
20 000 F au préventorium de Seppois-le-bas.
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création d'une Mutuelle de Secours,
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organisation de visites médicales gratuites,
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souscription, en faveur de tout le personnel d'une assurance accident,
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organisation d'un système d'assurance retraite,
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aménagement de terrains de sport,
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attribution de bourses d'études,
Depuis 1924, la charge des œuvres sociales bénévoles représentait 10,98 millions €, soit 12,4% du montant des salaires et appointements.
Le développement des institutions sociales, la formation du personnel et la promotion sociale du personnel en relation avec les Universités de Mulhouse étaient également les objectifs prioritaires du Directeur Général des MDPA, M.Guy DELACÔTE. Entre autres le CAHR et le CNAM de Mulhouse.
Références bibliographiques de la "Chronique des MDPA" : Roger Weissenberger avec son autorisation