Historique du siège de l'Hôpital

LE SIÈGE DE L’HÔPITAL DES MINES DE LORRAINE

Comme pour le siège Carling, cet article ne peut pas faire référence aux H.B.L. puisque celles-ci n’ont été créées qu’au lendemain de la seconde guerre mondiale de 1939-1945, alors que les puits du siège de l’Hôpital n’étaient plus en service à l’issue du précédent conflit de 1914-1918.

En juillet 1857, est accordée à Messieurs Emile et Isaac PEREIRE et Stéphane MONY la concession de l’Hôpital qui s’étend sur les communes de l’Hôpital, Saint-Avold, Macheren, Petit-Ebersviller, Hombourg et Freyming.

En 1859, est créée la Société Houillère de Saint-Avold et l’Hôpital.

En 1862, près du village de l’Hôpital, démarre le fonçage des puits 1 et 2 avec le procédé Kind-Chaudron (cuvelage en fonte et joints en mousse pour isoler le chantier de la nappe phréatique). La houille est atteinte à 230 m de profondeur dans ces puits rapprochés. Les premiers chantiers débutent à l’étage 317 pour le puits 1 et à l’étage 359 pour le puits 2.

En 1873, les exploitations de l’Hôpital rejoignent la compagnie allemande Saar und Mosel.

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Chevalement du 2

En 1874, le fonçage du puits 3 est entrepris, mais, comme les deux autres, il est implanté au milieu d’un gisement dérangé. De même que des venues d’eau et le grisou aggravent les difficultés d’exploitation. Le charbon extrait par ce puits est acheminé jusqu’au lavoir du puits 2.

20 novembre 1888, commencent les travaux de fonçage du puits 6.

En 1893, sa profondeur est de 400 m. Cette année-là, la production cumulée des puits 2 et 3 est de 118.000 tonnes.

En 1907, survient une énorme arrivée d’eau qui retarde la production.

Les chantiers sont poursuivis. Une galerie de liaison est creusée à partir de l’étage 490 jusqu’au puits Max de Carling. Celui-ci est dénoyé, réinstallé et ravalé jusqu’à l’étage 500. En 1910, les travaux se terminent, l’air descend par le puits Max (n° 8) et remonte par les puits 3 et 6, améliorant les conditions de travail et la production.

En mai 1914, le cuvelage du puits 6 est endommagé par une irruption d’eau bien plus importante que celle de 1907, stoppant toute possibilité de poursuite de l’extraction.

Le cuvelage est remplacé mais ni ce puits ni son lavoir ne sont remis en service.

En 1918, les puits 3 et 6 sont également noyés. Seul le puits 2 est maintenu ouvert, afin permettre l’exploitation du champ du futur siège de Sainte-Fontaine, dont les charbons seront traités au lavoir du puits 6 conservé pour cet usage.

Sources : Les chevalements lorrains de Pierre-Christian GUIOLLARD

 Synthèse : Pierre OMBROUCK pour l’APPHIM

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Date de création : 26/05/2016 10:21
Catégorie : Les sites miniers - Le bassin de Lorraine- Groupe Sarre et Moselle
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