Localisation et historique du site
Localisation et historique
Localisation : WITTELSHEIM (Haut Rhin) (photo googlemaps)
Particularité : c’est le seul site alsacien où on peut encore voir quelques bâtiments de l’ancien siège et notamment les deux chevalements des puits Joseph et Else, ainsi que leurs machines d'extraction en état de fonctionnement. Ces deux puits sont les seuls non remblayés du bassin.
Historique
1911 : fonçage des puits par la société allemande DKW (Deutsche Kali Werke).
1913 : début de l’extraction.
1918 : le site devient français et passe sous le contrôle de MPDA.
1924-1928 : agrandissement du site (construction d’une chaufferie, d’un magasin industriel, des vestiaires-douches, de la lampisterie, de bâtiments administratifs, de la cantine, d’un laboratoire de chimie, de l’infirmerie et du corps de garde).
1928-1931 : augmentation de la capacité d’extraction des deux puits (deuxième moteur et nouveau groupe convertisseur pour le puits Joseph, chevalement en béton et nouvelle machine d’extraction pour le puits Else).
1966 : fin de l’exploitation après la production de 22,2 millions de tonnes de KCl.
1990 : transformation du carreau du siège en parc d’activités, une trentaine d’entreprises (environ 500 emplois) s’installent sur le site où on a préalablement démoli les installations les plus vétustes ou celles qui n’ont pas trouvé d’acquéreurs.
1991 : aménagement du puits Joseph (nouveau chevalement métallique) qui vient d’être récupéré par la société Stocamine chargée de la gestion de déchets de classes 0 (hautement toxiques : composés cyanurés et dérivés des métaux lourds) et 1 (dangereux pour le milieu naturel et les êtres vivants : solvants et résidus des usines d’incinération principalement) stockés "en couches géologiques profondes" à - 500m. A noter que c’est le seul centre en France autorisé à recevoir des matières de classe 0. Dans le projet initial, la fosse était susceptible d’engloutir 240.000 tonnes de déchets (montée en régime progressive pour atteindre 40.000 tonnes/an).
2002 : incendie dans le bloc du stockage n°15 dû, semble-t-il, à la combustion accidentelle de résidus amiantés provenant de la toiture d’un entrepôt de produits phytosanitaires sulfurés (pesticides) qui avait brûlé. Les 76 salariés intoxiqués ont porté plainte contre leur employeur qu’ils accusent de n’avoir pas respecté les normes concernant ces déchets amiantés.
2004 : fermeture du site de stockage suite au procès reconnaissant la faute de l’entreprise.
2005 : l’ensemble constitué par les vestiaires-douches et la lampisterie a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques.
Georges TYRAKOWSKI pour l'APPHIM