Historique

Historique du siège de Sainte Fontaine

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L’exploitation commence à ST AVOLD dans la vallée de la Merle dite ''Vallée du charbon'' en 1908 au puits de l’Hôpital qui assure l’extraction et son propre aérage, ce qui est difficile et dangereux. La même année, on commence ainsi à foncer le puits Ste Fontaine par congélation et en 1909, on creuse celui de Peyerimhoff qui servira pour l’aérage du précédent. Le siège ainsi constitué commence véritablement à extraire des charbons gras en août 1918. La production ne cesse de croître et en 1938, elle s’élève à 1700 t/jour.

Après la Seconde Guerre Mondiale, le siège est modernisé et les deux chevalements sont remplacés. Le puits Ste Fontaine en reçoit un en forme de portique à double compartiment avec deux ou quatre cages et deux contrepoids ainsi que des nouvelles machines d’extraction électriques. Au fond, la mécanisation des chantiers permet d’augmenter considérablement la productivité et les rendements ; on dépasse les 5000 t/jour et en 1964, on extrait 2 millions de t (record). La réduction progressive de la production française programmée dès 1960 dans le Plan JEANNENEY (Ministre de l’Industrie) au profit du pétrole et du nucléaire entraîne la fermeture de nombreux puits. Malgré ses chiffres excellents, le siège de Ste Fontaine cesse son activité le 8 janvier 1972. L’année suivante, au terme d’une très grave crise internationale, se produit le premier choc pétrolier subi de plein fouet par le monde occidental (l’OPEP fait croître le prix du baril de 3 à 10 dollars) et notamment par la France qui amplifie son programme nucléaire et qui doit revoir sa politique d’approvisionnement en pétrole. Quelques sièges voient leur date d’arrêt retardée et certains sont même rouverts ; c’est le cas de celui de Ste Fontaine en 1976 pour compenser la diminution de la production de charbon gras du gisement de Wendel, celui-ci est indispensable pour la fabrication du coke sidérurgique. Malgré le second choc pétrolier de 1979 (le prix du baril passe de 13 à 30 dollars) et les promesses de Pierre MAUROY, 1er Ministre de François MITTERRAND, de mettre en application le plan de relance de l'activité charbonnière voulu par le Président François Mitterrand après sa victoire en 1981, la récession est inévitable. En 1986, le siège Ste Fontaine de ST AVOLD ferme définitivement ; les autres sites lorrains suivront les uns après les autres malgré des rendements-records dus à un matériel très performant (haveuse Electra, skip de 28t). La remontée des dernières tonnes de houille extraites de la veine Albert du siège de la Houve en 2004 marque la fin de l’exploitation régionale et nationale.

Jean-Louis HUOT-Georges TYRAKOWSKI pour l'APPHIM

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Date de création : 20/11/2014 21:19
Catégorie : - Protection des bâtiments du siège Sainte Fontaine Lorraine
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