Les installations

Les installations


Installations encore visibles en rouge. Installations détruites en gris.
A - Bâtiment d'extraction du puits d'entrée d'air (n°10); A' - Bâtiment d'extraction du puits de retour d'air (n°20); B - Bâtiment de la Machine d'extraction du puits n°10; B' - Bâtiment d'extraction du puits n°20; C - Passerelles de roulage des berlines; D - Criblage et lavoir; G - Bâtiment des compresseurs et ventilateurs; H - Réfrigérant des compresseurs; I - Château d'eau; J - Lampisterie; K -Chaufferie; L - Bains douches; M - Baraque des ouvriers; N - Baraque des Abouts; O - Ateliers, magasin et écuries; P - Bâtiment des Transformateurs; Q - Bâtiment des services divers (Bureaux); R - Bâtiment du service médical; S - Broyeurs à mortiers; T - Dynamitière; U - Garages de bicyclettes; V - WC et urinoirs; W - Bascules et bureaux de bascules; X - Voies ferrées; C' - Bâtiment de pompes; D' - Bassins du lavoir; E' - Agrandissement des Bureaux; F' - Abri pour extincteur à mousse; G' - Magasin de desserte; H' - Bâtiment de lavage des accus.



 

Le bâtiment d'extraction du puits n°10

Les installations du puits n°10 comportent un chevalement couvert de type "Cocotte", typique de l'architecture des Mines de Courrières.

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Installations du puits n°10 en 1905. Au fond, fosse 2 de Drocourt.

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Le premier modèle du chevalement était également de type "cocotte". Il possédait une hauteur plus modeste. Il a servi de puits de secours lors de la terrible Catastrophe du 10 mars 1906 qui tua 1099 mineurs.

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Lors du replis des armées allemandes, celles ci opérèrent un saccage en règle de l'ensemble des puits occupés et procédèrent au dynamitage systématique des puits et des installations d'extraction.

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Le Chevalement d'origine sera donc détruit et reconstruit en 1920 par le chevalement traditionnel des Mines de Courrières, un chevalement couvert plus haut,  avec une machine d'extraction à tambour bicylindroconique de 1.900 Ch.


 

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Démolition du Chevalement n°10. 1956.

Photos Pierre Bachelet

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Le chevalement du puits n°10 couché au sol...

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Dalle du puits n°10. Mai 2009.

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Plaque du puits.

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Vue sur le bâtiment des machines depuis le puits n°10.

LA SALLE DES MACHINES, LES TRANSFORMATEURS ET LES INSTALLATIONS ANNEXES

La salle des machines est le plus grand bâtiment de la Fosse.

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A la fosse 10, ce bâtiment comportait 3 équipements différents,


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La Salle des Compresseurs, où se trouvaient les compresseurs d'air comprimé, ils fournissaient l'air comprimé pour les différentes machines du fond. L'air était envoyé par tuyauterie dans le puits. A proximité du bâtiment des compresseurs se trouve un château d'eau spécialement affecté à l'alimentation en eau des circuits de réfrigération des moteurs.


Les réfrigérants servent à refroidir l'eau par condensation des vapeurs. Un courant d'eau froide circule autour du conduit des vapeurs chaudes. Ces vapeurs se refroidissent alors et se condensent dans une tour en bois proche du bâtiment. Les gouttes qui se forment, coulent par gravité dans un bassin en dessous du réfrigérant et sont récupérées pour une nouvelle utilisation.

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Photo issue de la Société de construction "Atelier de Billy", vers 1970. En arrière, le château d'eau des compresseurs peu avant sa démolition.

La Salle des Ventilateurs, les ventilateurs étaient d'imposantes turbines, alimentées par des moteurs électriques. Ils sont actionnés par courroies à l'aide de moteurs à courant triphasés de 250 HP et tournant à 738 tours.


Leurs rotations entraînaient une dépression qui aspire l'air, entrant par le puits n°10; l'air suit un circuit dans les galeries du fond pour ressortir par le puits n°20. Des galeries bétonnées situées à faible profondeur, reliaient les ventilateurs au puits n°20. 

La Chaufferie, Cette installation produisait de la vapeur nécessaire aux chauffage des locaux des installations de surface de la fosse, dont les bains douches.

Elle contient 2 chaudières semi-tubulaires de 150 m2 de surface de chauffe timbrés à 6 kilos. Les foyers sont des grilles ordinaires chargés à la main. Pour l'évacuation des fumées, Un tunnel relie les chaudières à une imposante cheminée en béton.

Architecture

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Face côté Puits n°20.

Le bâtiment possède une architecture traditionnelle de celle des Mines de Courrières à la fin du XIX ème siècle. Les bâtiments des puits n°6, 7, 8, 9 et 10 avaient de nombreuses similitudes.

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Face côté Puits n°10.

Avec le bâtiment de la Fosse 8 de Courrières, il sera rescapé de la 1ère Guerre Mondiale puis conservé jusqu'à la fermeture de la fosse.

Avec la fermeture de la fosse, les machines seront démontées. Les Houillères conservent une partie du carreau pour leur services. Le bâtiment sert d'atelier pour le Service Mécanique. Il sera vendu a une entreprise en 1964. Il est le dernier de ce type et le dernier bâtiment de machines de la Compagnie des Mines de Courrières encore visible actuellement.

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Photos actuelles du Bâtiment,

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Façade côté ventilateurs.

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Mur extérieur de la Chaufferie.
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Ancienne bouche d'évacuation des eaux, au bord du bâtiment.

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Vue à proximité du puits n°10 en 2000.

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Plaque des Houillères sur le mur de la Chaufferie.

Ce bâtiment est le plus ancien de ce type construit en 1899. Il l'un des plus ancien bâtiment minier encore existant. Il a traversé le 20ème siècle et ses événements.

Comparatif sur l'époque de construction du bâtiment avec les sites miniers du Nord Pas de Calais actuellement préservés.
Fosse 10 de Courrières - 1899
Fosse 11/19 de Lens - 1925, 1960.
Fosse 9 d'Oignies - 1930
Fosse Delloye à Lewarde (CHM) - 1927
Fosse Arenberg à Wallers - 1902, 1936 et 1954


En 2009, l'Apphim a proposée le classement du bâtiment des Machines aux Monuments Historiques. Le 15/12/09, à l'unanimité, les membres de la délégation permanente ont considéré que le bâtiment, sorti de son contexte et isolé, et malgré son intérêt intrinsèque, ne pouvait mériter une protection au titre des monuments historiques.


- Le Poste des transformateurs, Situé à proximité de la salle des machines, face à la chaufferie, ce bâtiment comporte l'installation électrique et les transformateurs.

Le transformateur permet de convertir l'intensité d'électricité (triphasée ou courant continu), la fréquence et la forme restent inchangées. L'électricité produite par la Centrale Thermique des Mines de Courrières arrive au poste à la tension de 15.000 Volts. Des transformateurs l'abaissent d'abord à 3.000 volts, c'est sous cette tension que sont alimentés les plus gros moteurs (Machines d'extraction, ventilateurs, compresseurs & pompes du fond).

D'autres transformateurs abaissent ensuite une partie de ce courant à 200 volts pour alimenté tous les autres moteurs dont la force n'excède pas 100 HP (moteurs du criblage, monte-charges, pompes de château d'eau...)

Le bâtiment a été construit en 1920. A l'époque, chaque fosse des Mines de Courrières était équipé d'un bâtiment semblable, à l'exception des fosses 23 et 24. Celui de la Fosse 10 est le dernier encore visible. Il en subsistait un autre à la Fosse 13, mais il a été détruit en 2001.

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 Occupé par une entreprise qui possède la moitié du carreau, il conserve certains éléments de son équipement d'origine (portes métalliques...)

Photos du bâtiment

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Porte d'origine du bâtiment.

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PUITS N°20 - BÂTIMENT D'EXTRACTION ET MACHINE

 Le puits n°20 est le puits de retour d'air.

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L'aérage d'une mine de charbon

Dans une mine, pour éviter l'accumulation du Grisou et les dangers qu'il représente, mais également pour que les hommes respirent, il est nécessaire d'aérer les chantiers du fond. L'aérage d'une mine se fait par 2 puits, le puits d'entrée d'air (le n°10) et le puits de retour d'air (le n°20). L'air entre ainsi par le puits n°10. il communique avec les différentes galeries des étages en exploitation, via les sas d'aérage ou "feniesse" (ce sont des portes métalliques étanches qui empêchent l'air de circuler librement), il est ainsi possible de réguler l'air afin d'aérer la totalité des chantiers en exploitation.

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Schéma représentatif de l'aérage de la fosse 10. L'air, matérialisé en bleu, entre par le puits n°10, suit le parcours régulé par les sas, suit le puits n°20, aspiré par les ventilateurs dans la salle des machines, il ressort par les buses d'aérages.

Les vieux chantiers abandonnés sont souvent murés afin d'y restreindre l'accès de l'air. Aux étages désaffectés sont placés des bouchons au niveau de l'accrochage.
Après avoir réalisé le circuit, l'air est aspiré vers le puits n°20. Il passe ensuite par une galerie bétonnée appelée "Goyot" à faible profondeur, qui le relie aux turbines des ventilateurs de la Salle des Machines. Il est alors libéré dans les buses d'aérages, à l'extérieur du bâtiment des machines.

Le numéro des puits est choisi en fonction du creusement réalisé par la Compagnie sur la concession selon les dates de creusement. Le n°10, creusé en 1899 est adjoint du n°20 en 1911. entre temps, d'autres puits avaient été creusés (11, 12 & 13/18 à Sallaumines, 14 & 19 à Fouquières,  15 à Méricourt, 16 à Courrières et 17 à Harnes). Dans les autres Compagnies, les puits situé sur un même carreau portent des numéros communs (exemple, 1 et 1 bis).

Selon le réglementation faisant suite à la Catastrophe de Courrières, la Compagnie est dans l'obligation de doubler la totalité de ses puits en service, par le creusement de nouveaux puits d'aérage.

Descriptif des installations du Puits n°20

Le Chevalement est en poutrelles à treillis, à 2 molettes parallèles.

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Vue devant le puits n°20.

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Plaque du puits n°20.

Les Bureaux, Service Médical et Baraque des Ouvriers (Q, R & M)

Ce bâtiment comporte différents services accolés:


- Les bureaux, qui comportent les bureaux de l'ingénieur divisionnaire, de l'ingénieur de la fosse, du Maître-Porion, des Porions et Surveillants. Les services de Comptabilité et le secrétariat de la fosse se trouvent également dans ce bâtiment.

- Le Service Médical et de paye, où on trouve les infirmiers et le bureau du Docteur, les salles des payeurs et le hall d'attente des ouvriers.

- La Baraque des ouvriers, où se trouvent déposés les outils des ouvriers. Ceux-ci viennent les y chercher avant leur descente et les y remettent à la remonte. Leurs outils sont remis en état pendant leur séjour à la baraque.

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Bâtiments lors des travaux de 2006.

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Vue depuis l'emplacement des voies ferrées sur les bureaux. Mai 2010.

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Vue de face du bâtiment.

Les Bains Douches

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Intérieur d'une Salle des pendus, vers 1950.

 En arrivant, les ouvriers peuvent déposer leurs vêtements de villes pour revêtir leur tenue de travail. Le système généralement employé est un crochet individuel suspendu en hauteur avec les effets du personnel (d'où le nom de "Salle des pendus").

Lors de leur remonte, les ouvriers peuvent prendre des douches dans les salles aménagées aux extrémités du bâtiment. Accolé à ce bâtiment se trouvent les vestiaires des employés, agents de maîtrise et ingénieurs qui possèdent des coffres pour leurs effets et des cabines de bains-douches individuelles.

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Les bains douches en 2006.

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Les bains douches ouvriers et agents de maîtrises, à droite. Décembre 2000.

Ce bâtiment a été vendu en 1955 à une entreprise. Il est toujours visible.

La Lampisterie

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Distribution des lampes avant la descente dans un siège des Mines de Courrières. 1950.

Dans la lampisterie se trouvent réunies toutes les lampes à benzine nécessaire à deux postes d'ouvriers; elles sont au nombre de 2.00. Les ouvriers, après avoir pris leurs outils à la baraque, viennent à la lampisterie chercher leurs lampe, laquelle leur est délivrée contre leur jeton. Les mineurs montent à la recette supérieure, pour prendre place dans les cages qui les amènent au fond. Quand ils reviennent au jour, ils procèdent en sens inverse à la remise de leur lampe contre leur jeton individuel qu'on leur rend; ils déposent leurs outils et vont aux bains-douches.

Architecture du bâtiment

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Après la fermeture de la fosse, le bâtiment a été reconverti en salle de gymnastique par les Houillères. Il a été détruit lorsque le site fut vendu à la ville de Billy Montigny.
 

Bâtiment des Magasins, ateliers de forge et d'ajustage, de charpenterie, écuries avec grenier

Le Magasin
Il contient l'ensemble des pièces détachées, du matériel de rechange, des outils nécessaire à l'activité de la Fosse.
Le bâtiment est encore visible actuellement.

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En avant, le magasin, au fond, les bains douches. Mai 2010.


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Atelier

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Atelier, à gauche, et Magasin, à droite, en arrière se trouvent les bains douches. Au 1er plan se trouve l'emplacement du puits n°20.


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Bâtiment de la Forge.
 

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Le terril de la Fosse 10

Étant équipée d'un lavoir, la fosse 10 possédait son terril conique.

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Grands Bureaux du Groupe d'Hénin-Liétard, en arrière, terril de la Fosse 10 en 1958.

Il avait pratiquement les mêmes proportions que celui d'Harnes.

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Entourée en rouge, l'emprise du terril, la flèche indique la position de la mise à terril depuis la fosse 10.

Comme beaucoup de ses voisins, le terril sera en grande partie exploité à partir du début des années 70, jusque vers 1997.

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Rangée d'arbre ceinturant autrefois le terril et la voie ferrée.

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Arbres et assise de l'ancienne voie ferrée.

SG pour l'APPHIM

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Date de création : 18/11/2010 21:53
Dernière modification : 13/07/2012 08:09
Catégorie : Historique des actions - Protection de la fosse 10/20 de Billy-Montigny
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