Le puits 11 ou Arthur de Buyer
Le puits 11 ou puits Arthur de Buyer
En 1892, la Société des Houillères décide d'aller chercher le charbon à plus de 700 mètres de profondeur avec le fonçage d'un nouveau puits baptisé 11. Le fonçage de ce puits débute en 1894 ainsi que celui de son puits jumeau servant à l'aérage et au service.
Le 15 novembre 1900, la profondeur de 1010 mètres est atteinte pour le puits principal et 860 mètres pour le puits secondaire. Un chevalement métallique atteignant 41 mètres, avec 2 molettes de 6 mètres de diamètre, est construit sur le puits d'extraction. Le second chevalement est légèrement plus petit. La machine d’extraction est à 2 tambours coniques de 11 mètres de diamètre à leur maximum.
Ce puits portera le nom d'Arthur de Buyer, ancien président de la société. Le carreau de la fosse est bien équipé avec lampisterie, ventilateurs, chaufferie, compresseurs, bureaux, forge, écuries, vestiaires...Ce puits pouvait produire 1000 tonnes par jour avec 800 à 1000 ouvriers.
En 1928, la machine d’extraction à vapeur est remplacée par une machine électrique plus puissante de marque Alsthom. Une nouvelle salle des machines est construite à l’opposé de l’autre, deux nouvelles jambes de forces sont construites sur le chevalement, ce qui lui donne son allure unique.
La machine doit pouvoir soulever sur plus de 1000 m une cage à double étage, soit près de 13 tonnes. La chaleur rend le travail pénible. Le gisement à exploiter se situe loin du puits et nécessite de grands travers-bancs. Les accidents de terrain et l'irrégularité des veines réduisent le rendement prévu de 1000 t/jour.
photo Alain Banach Amis du musée de la mine
Les investissements ne sont plus faits. Il faudrait des fonds conséquents pour exploiter les dernières couches valables. Le puits est arrêté à l'extraction en 1954. Il est fermé en 1958 et les bâtiments serviront de lieu de stockage pour une usine.
photos Sébastien Berrut
En 1986, les installations sont rachetées mais la nature reprend ses droits. Il reste encore les ruines des deux bâtiments d'extraction, la cheminée et divers vestiges.
Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM